Althea Yi: lauréate de la bourse David et Liliane Stewart

Althea Yi est la première résidente de la MEC à avoir la bourse David et Liliane Stewart, offerte par la Fondation Macdonald Stewart à un.e étudiant.e canadien.ne qui souhaite poursuivre des études supérieures à Paris. Grâce à la bourse, son hébergement à la MEC sera financé pendant 10 mois.

Canadienne née à Toronto, la lauréate a vécu deux ans à Montréal avant de venir à Paris pour son master en Management des organisations culturelles.

Althea est une femme inspirante et déterminée. Son parcours n’est pas linéaire et elle prouve que cela n’est pas du tout un problème. Au contraire : les opportunités qui sont apparues pour elle se sont présentées sans doute grâce à sa curiosité dans plusieurs domaines et à son ouverture. Cela explique son parcours en Radio et Télévision, linguistique, management culturel et développement web !

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Peux-tu nous raconter comment a été le moment où tu as su que tu serais lauréate de la bourse David et Liliane Stewart ?
Ça a été un soulagement vraiment total! Je n’étais pas censée venir cette année pour mon master, mais l’année prochaine. Il y a eu des erreurs administratives et j’ai appris en mai qu’il fallait venir cette année.  Je n’étais pas du tout préparée pour venir et avoir cette bourse m’a beaucoup soulagé. Je ne sais pas vraiment ce que j’aurais fait sans cette bourse.

Pourquoi as-tu choisi Paris ?
Ça fait 6 ans que je travaille en développement web, mais pendant la pandémie j’ai commencé à m’intéresser au cinéma et j’ai fait des courts-métrages.  Alors je me suis rendu compte que tout ce qui est de l’ordre du créatif me vient plus facilement que la gestion de projets artistiques. L’année dernière j’ai décidé de chercher une formation qui pourrait m’aider à remplir cette lacune pour pouvoir gérer mes projets et j’ai trouvé le master Management des organisations culturelles à Paris Dauphine, qui a une spécialisation à l’intérieur de l’audiovisuel. J’ai fait la demande et je me suis dit : « on verra ce que ça donne ». Et ils m’ont acceptée… 

Veux-tu travailler plutôt dans le management ou dans la création ?
Plutôt création. Tout ce qui est créatif me vient plus facilement. Mais savoir comment gérer une entreprise est plus difficile pour moi, car je n’ai pas beaucoup de facilité avec les chiffres. C’est pour ça que je préfère me faire former à tout ce qui est gestion, que je trouve difficile, et me former toute seule dans tout ce qui est créatif.

Tu es développeuse web depuis six ans. Comment cela est apparu dans ta vie ?
J’ai fait un master en linguistique et ça a été à ce moment-là que j’ai commencé le développement web,  parce que j’ai voulu faire un site web pour mon mémoire. Alors j’ai commencé à trouver de petits boulots en web. 

Et cela te plaît ? 
Pour moi c’est plutôt fonctionnel. Je voulais développer un site web pour mon mémoire. J’ai appris comment le faire. Après j’ai eu un boulot, un boulot comme tout autre et puis un autre et un autre et un autre… Le dernier travail a été celui qui m’a intéressé le plus car c’était justement un logiciel pour l’industrie du cinéma. 

Et quel serait ton projet idéal, le projet de tes rêves ?
C’est aussi une question d’argent, mais l’idéal serait de faire un long-métrage et aussi d’écrire des romans. Oui, c’est ça le projet de mes rêves : être artiste et vivre de ça. Mais ce n’est pas facile. Je suis quand même consciente du fait qu’il y a des finances à payer alors ça se peut que je retourne vers le développement web de temps en temps. 

Peux-tu parler un peu du stage que tu fais actuellement ?
Je travaille comme assistante de production dans une société qui fabrique des lunettes. Je suis dans le département d’image et je fais tout ce qui est photoshooting , recherche de lieux de filmage pour leurs publicités, etc. C’est quand-même créatif. 

Et comment se passe ton expérience à la MEC ?
Je me sens très à l’aise dans la MEC. La cuisine à mon étage est propre et les résidents sont très sympas. Je fais aussi partie du comité des résidents, en tant que secrétaire. Il y a beaucoup de boulot, mais j’aime bien !