Thèse & Cuisine : Patrice Dallaire

Le gobelet en papier avec des animaux de la savane contraste avec la thématique historique et politique abordée dans cet épisode de Thèse & Cuisine, mais le contraste caractérise très bien l’essence même de la série : à la fois sérieuse et détendue. Après tout, on parle d’une résidence d’étudiants qui viennent d’écoles et universités renommées, mais qui conservent une certaine simplicité et surtout de la bonne humeur.

Cet épisode présente un invité spécial : Patrice Dallaire. Diplomate de carrière, diplômé en relations internationales et en science politique, il a été entre autres Conseiller spécial du Premier ministre du Québec, Représentant du Québec au Canada, diplomate en Chine, Secrétaire adjoint au Ministère du Conseil exécutif (Premier ministre) du Québec et Diplomate en résidence à l’Université de Laval.

Son parcours solide, cependant, ne l’a pas empêché d’oser de sortir un peu des affaires internationales pour plonger dans le milieu académique et commencer sa thèse en histoire, un rêve qui le poursuivait depuis longtemps. 

Le sujet est inédit parmi les thèses déjà écrites : Patrice cherche à comprendre pourquoi les États-Unis ont été si peu coopératifs vis-à-vis de la rébellion des Patriotes au Canada et quels étaient les intérêts qui se cachaient derrière cette attitude.  

« Si je résumais ma thèse en quelques mots, ce serait ‘’pourquoi le Texas et pas le Bas-Canada ou le Haut-Canada’’ ? » explique-t-il. 

Au-delà d’être inédite dans le milieu historiographique, son hypothèse pourrait même apporter de nouvelles perspectives aux livres d’histoire :

« L’hypothèse que j’établis, personne ne l’a faite à ce jour. C’est une espèce d’histoire comparée, à l’échelle continentale et ce qu’on appelle d’histoire croisée. Les histoires croisées du Texas, du Canada avec les États-Unis, le Mexique en Amérique du Nord… historiquement, les rébellions au Canada ont été étudiées par les historiens canadiens en regardant uniquement le contexte canadien ou le contexte britannique (…) C’est la première fois que quelqu’un regroupe l’ensemble de ces choses-là parce que je pense qu’on peut beaucoup mieux comprendre un conflit comme celui-là si on prend un regard global plutôt qu’un regard qui est fermé (…) ».

La MEC est fière de compter Patrice parmi ses résidents et nous espérons que sa recherche posera un jalon dans l’histoire du Canada. 

Regardez la vidéo en entier pour connaître tout son parcours et des détails de sa recherche.